Jean-Didier Berger : « L'intéressement budgétaire », rigueur désirable
OPINION. Il faudra trouver, avant la fin de l'année, plusieurs dizaines de milliards d'euros pour limiter l'hémorragie du déficit public. Tel est le prix à payer pour revenir dans une trajectoire budgétaire qui rassure nos partenaires européens, nous évite de faire l'objet d'attaques financières ou d'emprunter à des taux très élevés si plus personne ou presque n'accepte de nous prêter..
La gauche de Monsieur Mélenchon et de Madame Castets a une solution toute prête et déjà utilisée à de nombreuses reprises dans notre pays : « tondre » les Français en augmentant encore la pression fiscale dans un pays régulièrement champion du monde des impôts. Il est toujours question de faire payer les « ultras riches » au départ... et à la fin, (quand les plus fortunés sont partis à l'étranger créer des emplois et dépenser leur argent ailleurs...) tous les Français passent à la caisse.
Avec plus de 2800 milliards de dette, la France est désormais le 3e pays européen le plus endetté après la Grèce et l'Italie et il n'y a guère que la Hongrie, l'Italie et la Roumanie qui parviennent à nous dépasser en matière de déficit public annuel : 24e sur 27... Ça n'est pas un résultat qui fait rêver. Notre déficit s'est surtout particulièrement aggravé ces dernières années. Avec 74 milliards en 2019 et 154 milliards en 2023, on voit bien qu'il faut rapidement changer de méthodes.